Avec le mois de mars s’annonce le printemps, la vie terrestre redémarre, après quelques mois de repos. La nature semblait comme morte, mais la vie était tout simplement en attente, enfouie dans les racines. Cette année encore la nature n’est pas en retard, les amandiers en ce début de mois sont déjà en fleur, l’herbe pousse, la vigne pleure.
La liturgie n’est pas en retard non plus, elle aussi s’oriente vers la Vie, avec la fête de la Pâques qui clôturera ce mois de mars.
Cependant avant de célébrer la victoire du Christ sur la mort au matin de Pâques, il nous faut suivre le Christ Jésus dans sa Passion, il nous faut contempler dans ses plaies très saintes, le prix de notre Rédemption. Le Seigneur n’a pas fait semblant de nous aimer, Il n’a pas cherché à s’économiser, Il s’est donné entièrement, jusqu’à la dernière goutte de son sang précieux. Et maintenant, dans ses plaies glorieuses nous avons la guérison. Quel profond mystère nous est donné à contempler !
Durant ce mois de mars, dans cette impulsion qui nous a été donnée pour débuter notre carême, efforçons nous de revenir vers le Seigneur. « Revenez à moi de tout votre cœur, car je suis un Dieu de tendresse et d’amour, lent à la colère et plein d’amour. »
Ce mois de mars résonne également avec un Saint qui est tout particulièrement mis en lumière, un Saint qui a encore besoin d’être connu et reconnu. Je parle évidemment de Saint Joseph. A cette occasion, le Père Joseph Marie Verlinde a écrit un nouveau livre « Joseph de Nazareth » dont je vous donne quelques citations :
« On ne peut entrer dans le mystère de saint Joseph, comprendre sa grandeur tout intérieure, sans nous rappeler qu’il a été choisi par Dieu pour coopérer, d’une manière unique, plus qu’aucune autre personne en dehors de Marie, au mystère de l’Incarnation rédemptrice. »(p.230)
« Pour les Juifs de l’époque biblique, le travail manuel est sacré. D’abord parce que tout travail l’est : Celui qui gagne sa vie par son travail est plus grand que celui s’enferme oisivement dans sa piété…. On devine que Saint Joseph a initié Jésus à son art dès son plus jeune âge. Il semble que celui-ci était particulièrement doué, puisque plus d’un siècle plus tard, St Justin a entendu vanter en Palestine la solidité des charrues, sorties de l’atelier de Jeshua ben-Joseph… » (p.356)
Bonne montée vers Pâques avec Saint Joseph
Frère Philippe