Le Mot du Père Curé

Symboliquement, « Juin » est représenté sous la forme d’un homme montrant du doigt une horloge solaire, pour signifier que le soleil commence à descendre. En réalité, du 1er au 21 juin, les jours continuent à augmenter ; du 17 au 25 juin, la durée du jour est sensiblement la même : « sol stat » (d’où le terme de « solstice »), le soleil s’arrête, avant de commencer à diminuer. « Juin » porte également une torche ardente, symbole des chaleurs de la saison ; derrière lui est une faucille, parce que le temps de la moisson approche.

Certains auteurs, se basant sur l’étymologie « juniores » (jeunes gens) prétendent que le mois est dédié à la jeunesse ; d’autres font dériver le terme de Juno ou Junonis : la déesse Junon (épouse de Jupiter, encore appelée Héré), qui personnifie le mariage – il est vrai qu’ils sont nombreux en juin !

Mais pour nous chrétiens, le mois de juin est traditionnellement consacré au Sacré-Cœur de Jésus. Cette dévotion s’appuie sur le récit de la Passion du quatrième Évangile, qui insiste sur la transverbération du Cœur du Christ, d’où jaillissent « du sang et de l’eau » (Jn 19,34). Dans un de ses dialogues avec Notre Seigneur, Sainte Catherine de Sienne s’étonne : « Doux Agneau immolé, vous étiez déjà mort sur la Croix, quand votre côté fut percé par la lance ; pourquoi donc avez-vous voulu qu’il fut alors frappé et si cruellement blessé ? » Jésus lui répondit : « Mon Amour pour les hommes était sans mesure tandis que les souffrances et la torture que j’endurais étaient limitées. Ainsi je ne pouvais pas leur manifester l’étendue de mon Amour pour eux, puisque mon Amour est sans limite. J’ai donc voulu que mon cœur soit ouvert ; par là, vous connaîtriez ses secrets intimes et qu’il vous aimait bien plus que ne peut le montrer une douleur finie. J’ai manifesté tout cela par la plaie de mon côté ; là, vous découvrez le secret de mon Cœur. Mon Cœur vous prouve son amour beaucoup plus qu’aucune souffrance limitée ne pourrait le faire » (Le Dialogue).

Avec Sainte Mechtilde, Sainte Gertrude, Sainte Marguerite-Marie, Sainte Faustine et tant d’autres, sachons prendre refuge dans la plaie ouverte du Cœur « doux et humble » (Mt 11,29) de Notre Seigneur, et redisons-lui souvent en ce beau mois de juin : « Cœur Sacré de Jésus, Source de toute Miséricorde, j’ai confiance en vous ! »

 

 

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