Le Mot du Père Curé

Avant l’entrée en vigueur du calendrier Julien, en 46 avant JC, décembre était le dixième mois de l’année, d’où l’origine de son nom. Dans l’hémisphère nord, c’est au mois de décembre que l’automne se termine, avec le solstice d’hiver, situé entre le 20 et le 23 décembre. Les journées sont courtes, le ciel est le plus souvent voilé, la pluie et le froid n’invitent pas à sortir. Aussi est-ce un temps privilégié pour resserrer les liens familiaux autour de la cheminée. La fête de Noël toute proche ajoute incontestablement une onction toute particulière, à laquelle même les non-croyants demeurent sensibles.

« Le Verbe s’est fait chair, et il a habité parmi nous » (Jn 1,14) au sein d’une famille, comme pour rappeler dès les premiers instants de son Incarnation, le but de sa venue : « rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés » (Jn 11,52). Dans une des audiences du mercredi (29.V.13), le pape François nous rappelait : « Le terme “Église” vient du grec “ekklesia”, qui signifie “convocation” : Dieu nous convoque, nous pousse à sortir de notre individualisme, de notre tendance à nous renfermer sur nous-mêmes et nous appelle à faire partie de sa famille. L’Église est la grande famille des enfants de Dieu ».

Une famille qui aime à se rencontrer pour se nourrir ensemble de la Parole et du Corps de son Seigneur, non seulement dans son clocher local, mais aussi plus largement, en communauté paroissiale. Chaque fois que nous avons vécu de tels rassemblements, nous en sommes sortis édifiés et fortifiés dans l’Esprit. C’est pourquoi nous allons vous proposer en cours d’année plusieurs rassemblements paroissiaux dans différents clochers. La première de ces célébrations communautaires sera celle de l’entrée en Avent, le samedi 1er décembre à Saint Gervais ; puis bien sûr celle de la veillée de Noël. Pour favoriser la venue du plus grand nombre et encourager les hésitants, il y aura moins de messes ces jours-là, comme vous pouvez le constater sur la grille. Célébrer communautairement l’entrée en Avent, signifie que nous nous mettons tous ensemble en marche, non seulement vers l’Enfant de la crèche, mais aussi vers « Celui qui est, qui était et qui vient » (Ap 1,4) pour instaurer définitivement son Règne de Justice, de Paix et d’Amour.

Puisse cet Avent être pour nous un temps de vigilance intérieure, de renouvellement dans la vertu d’espérance, et un temps d’attention les uns aux autres, dans une conscience renouvelée que nous faisons tous partie du grand Corps Ecclésial, dont l’Enfant de la crèche est la Tête.