« En effet, aucun d’entre nous ne vit pour soi-même » (Rm 14, 7)

…sachant que « nous sommes destinés à la Sainteté, toi, moi et tout le monde. C’est une tâche simple car si nous apprenons à aimer, nous apprenons à être Saints » ( Mère Térésa de Calcutta ).

Voilà quelques encouragements précieux au moment où la liturgie célèbre la fête de tous les Saints. Jésus, lui-même, nous enseigne les pistes pour y parvenir. Car la Toussaint ne concerne pas seulement ceux qui nous précèdent mais appelle ceux que nous sommes à le devenir. Projet ambitieux, voire prétentieux ? C’est pourtant là le chemin du Salut. Dieu nous invite, inlassablement, à faire alliance avec Lui pour accueillir son amour de   Père et l’annoncer aux autres.En s’oubliant soi-même, comme l’écrit St Paul, c’est pour vivre pour le Seigneur, cet Autre que moi-même, le TOUT-AUTRE. Il est cet autrui qui, par humilité de l’Incarnation en Jésus, offre l’amitié divine à tout homme. DIEU-AUTRUI se laisse reconnaître en chaque homme que je rencontre , créé à Son image, en qui je découvre un frère. Et quel bonheur si ce frère ne me ressemble pas ! S’il ne reflète pas mes gestes, mes paroles, mes idées….mais me permet, en étant lui-même, de découvrir qui je suis vraiment. L’identique étouffe. Que deviendrait une relation si elle tournait autour des mêmes mots, des mêmes idées, des mêmes gestes?une relation qui se viderait de sens, d’intérêt, qui se replierait vite sur elle-même et deviendrait une coquille vide.

« L’autre » sans le « toi » peut être l’étranger, l’ennemi ; « l’autre » avec le « toi » devient le prochain, l’ami, le frère. « l’autre » existe. Quel nom vais-je lui donner ? Que vaudrait  une espérance de vie éternelle sans le souci de tous les autres ? » ( D’après une chronique de Grégory Woimbée, vice Recteur de l’Institut Catholique de Toulouse ).

Ayons ce souci de l’autre, des autres , dans notre quotidien, pour rendre visible le Royaume du TOUT-AUTRE qui compte sur la foi et les œuvres de ses enfants.

« Quand cela devient difficile, souviens-toi que nous ne sommes pas appelés à réussir, mais à être fidèles » ( Mère Térésa ).