Auteur/autrice : Père Joseph-Marie

KTQ-Le Fils unique de Dieu (7)

Insistons sur ce point : Jésus est le seul homme dans l’histoire qui ait prétendu être l’égal de Dieu, et qui pourtant est mort de la mort la plus humiliante.

Commençons par la prétention de Jésus de Nazareth d’être l’égal de Dieu, son Fils au sens ontologique, c’est-à-dire : partageant la substance divine du Père.

Comme nous le proclamons dans le Credo de Nicée :

« Je crois en un seul Seigneur, Jésus Christ,
le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles :
Il est Dieu, né de Dieu,
lumière, née de la lumière,
vrai Dieu, né du vrai Dieu
Engendré non pas créé,
consubstantiel au Père ;
et par lui tout a été fait. »

Cette affirmation de foi s’appuie bien sûr sur la Révélation, c’est-à-dire sur la Bonne Nouvelle (traduction du terme grec « Évangile ») qui fut rédigée…

« …d’après ce que nous ont transmis ceux qui, dès le commencement, furent témoins oculaires et serviteurs de la Parole » (Lc 1,2).

C’est d’abord à l’écoute des paroles que Jésus a prononcées tout au long de son ministère, que nous découvrons cette prétention – scandaleuse pour des oreilles juives, pour lesquelles il est impossible que le Dieu transcendant s’incarne dans notre humanité pècheresse. Citons-en quelques-unes :

Jn 10,30 : « Le Père et moi nous sommes un. »

Jn 14,10 : « Qui m’a vu à vu le Père. »

Jn 8,58 : « En vérité, en vérité je vous le dis : avant qu’Abraham fut, JE SUIS. »

Cette dernière citation est particulièrement évocatrice, car l’expression grecque rendue en français par « Je suis », est la traduction du Tétragramme sacré, c’est-à-dire du Nom de Dieu révélé à Moïse (Ex 3,14). Jésus prétend donc à l’égalité avec Dieu dont il revendique le Nom.

Les Juifs ne s’y sont pas trompés, comme le souligne Saint Jean :

Jn 5,18 : « Les Juifs cherchaient à le tuer, car il disait que Dieu était son propre Père, et il se faisait ainsi l’égal de Dieu. »

Ce sera d’ailleurs le motif de la condamnation à mort de Jésus :

Jn 10,33 : « Ce n’est pas pour une œuvre bonne que nous voulons te lapider, mais c’est pour un blasphème : tu n’es qu’un homme, et tu te fais Dieu. »

Citons également quelques versets des Synoptiques (ce terme désigne les Evangiles de Mathieu, Marc et Luc) :

Mt 11,27 : « Tout m’a été remis par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. »

Jésus déclare avoir avec le Père une relation tout à fait unique eu égard à son statut de Fils. Il prétend dès lors à être le seul à connaitre le Père et à pouvoir en parler en « Esprit et vérité » (Jn 4,23).

Le motif de condamnation de Jésus durant son procès est explicité par St Marc :

Mc 14, 61-64 : « Le grand prêtre l’interrogea de nouveau : “Es-tu le Christ, le Fils du Dieu béni ? ” Jésus lui dit : “Je le suis. Et vous verrez le Fils de l’homme siéger à la droite du Tout-Puissant, et venir parmi les nuées du ciel”. » Alors, le grand prêtre déchire ses vêtements et dit : “Pourquoi nous faut-il encore des témoins ? Vous avez entendu le blasphème. Qu’en pensez-vous ? ” Tous prononcèrent qu’il méritait la mort. »

Jésus est condamné parce qu’il s’identifie au mystérieux personnage dont le prophète Daniel a eu la vision :

Dn 7, 13-14 : « Je regardais, au cours des visions de la nuit, et je voyais venir, avec les nuées du ciel, comme un Fils d’homme ; il parvint jusqu’au Vieillard, et on le fit avancer devant lui. Et il lui fut donné domination, gloire et royauté ; tous les peuples, toutes les nations et les gens de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle, qui ne passera pas, et sa royauté, une royauté qui ne sera pas détruite. »

Le « Fils d’homme » est élevé au même rang que Dieu, dont il partage la gloire et la puissance, et donc la divinité.

Cette prétention à la condition divine, Jésus la confirme également dans ses actions : il a autorité sur les éléments de la nature (il impose silence au vent et à la mer déchaînée), il guérit les malades et expulse les démons par une simple parole d’autorité :

Mc 4, 37-39 : « Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait. Lui dormait sur le coussin à l’arrière. Les disciples le réveillent et lui disent : “Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? ” Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : “Silence, tais-toi ! ” Le vent tomba, et il se fit un grand calme. »

 

Lc 4, 40-41 : « Au coucher du soleil, tous ceux qui avaient des malades atteints de diverses infirmités les lui amenèrent. Et Jésus, imposant les mains à chacun d’eux, les guérissait. Et même des démons sortaient de beaucoup d’entre eux en criant : “C’est toi le Fils de Dieu ! ” Mais Jésus les menaçait et leur interdisait de parler, parce qu’ils savaient, eux, que le Christ, c’était lui. »

Et surtout, Jésus prétend pouvoir pardonner les péchés, ce que Dieu seul peut accomplir :

Mc 2, 5-12 : « Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : “Mon enfant, tes péchés sont pardonnés”. Or, il y avait quelques scribes, assis là, qui raisonnaient en eux-mêmes : “Pourquoi celui-là parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? ” Percevant aussitôt dans son esprit les raisonnements qu’ils se faisaient, Jésus leur dit : “ Pourquoi tenez-vous de tels raisonnements ? Qu’est-ce qui est le plus facile ? Dire à ce paralysé : “Tes péchés sont pardonnés”, ou bien lui dire : “Lève-toi, prends ton brancard et marche” ? Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a autorité pour pardonner les péchés sur la terre… – Jésus s’adressa au paralysé – je te le dis, lève-toi, prends ton brancard, et rentre dans ta maison”. Il se leva, prit aussitôt son brancard, et sortit devant tout le monde. Tous étaient frappés de stupeur et rendaient gloire à Dieu, en disant : “Nous n’avons jamais rien vu de pareil”. »

Prétention inouïe d’être l’égal de Dieu, le Fils unique du Père, qui contraste avec la mort de Jésus sur le gibet d’infamie de la Croix…

Ce sera notre point suivant de méditation.

KTQ- Jésus nous dit Dieu par sa vie d’homme (6)

C’est en Jésus de Nazareth, que Dieu lui-même s’approche.

Dieu s’est fait homme afin que nous puissions le voir dans un visage d’homme, l’entendre nous parler, le voir agir :

1 Jn 1, 1-2 : « Ce qui était depuis le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché du Verbe de vie, nous vous l’annonçons. Oui, la vie s’est manifestée, nous l’avons vue, et nous rendons témoignage : nous vous annonçons la vie éternelle qui était auprès du Père et qui s’est manifestée à nous. »

Les prophètes nous parlaient de Dieu, ils nous transmettaient la parole que Dieu leur avait dite ; Jésus, lui, est la Parole, il nous dit Dieu dans tout son être :

Jn 14,9 : « Celui qui m’a vu a vu le Père. »

Cette prétention à être le Fils unique de Dieu venu dans la chair, est confirmée par le Père lui-même ; ainsi au baptême de Jésus par Jean le Baptiste :

Lc 3,22 : « L’Esprit Saint, sous une apparence corporelle, comme une colombe, descendit sur Jésus, et il y eut une voix venant du ciel : “Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie”. »

Ainsi qu’à la Transfiguration :

Lc 9,35 : « De la nuée, une voix se fit entendre : “Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! ”»

Jésus parle avec autorité et non pas comme les chefs religieux :

Mc 1,22 : « On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes. »

Il agit avec une autorité toute divine puisqu’il guérit par sa seule parole, et expulse les démons :

Mc 1, 32-34 : « Le soir venu, après le coucher du soleil, on lui amenait tous ceux qui étaient atteints d’un mal ou possédés par des démons. La ville entière se pressait à la porte. Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies, et il expulsa beaucoup de démons ; il empêchait les démons de parler, parce qu’ils savaient, eux, qui il était. »

Mais il manifeste surtout son origine divine en accomplissant ce que Dieu seul peut faire : en pardonnant les péchés :

Mc 2,5 : « Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : “Mon enfant, tes péchés sont pardonnés”. »

Le Dieu que Jésus nous révèle est le Dieu de miséricorde, qui nous a envoyé son Fils pour nous dire son amour, sa volonté de nous réconcilier avec lui, de nous rétablir dans notre dignité de fils et de filles de Dieu, que nous avions perdue en nous détournant de lui et en prétendant à une autonomie mensongère :

2 Co 5, 18-22 : « Dieu nous a réconciliés avec lui par le Christ, et il nous a donné le ministère de la réconciliation. Car c’est bien Dieu qui, dans le Christ, réconciliait le monde avec lui : il n’a pas tenu compte des fautes, et il a déposé en nous la parole de la réconciliation. Nous sommes donc les ambassadeurs du Christ, et par nous c’est Dieu lui-même qui lance un appel : nous le demandons au nom du Christ, laissez-vous réconcilier avec Dieu. Celui qui n’a pas connu le péché, Dieu l’a pour nous identifié au péché, afin qu’en lui nous devenions justes de la justice même de Dieu. »

Si Jésus est le Fils de Dieu fait chair pour nous ouvrir le chemin vers le Père, il convient d’apprendre à le connaitre en méditant les Evangiles qui sont la « mémoire des apôtres », c’est-à-dire le récit de ce qu’ils ont vécu avec Jésus et qu’ils nous ont laissé afin que nous aussi…

Jn 20,31 : « …nous croyions que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyant, nous ayons la vie en son nom. »

Vive le caté !

Merci de consulter les trois pdf ci-dessous : ils vous expliquent les procédures d’inscription.

Les inscriptions auront lieu le samedi 11 septembre de 9h30 à 11h en présentiel à Saint Joseph de Mont-Rouge (présence des enfants inutile).

En raison de la crise sanitaire, privilégiez l’inscription par mail en renvoyant la fiche remplie. Le paiement pourra s’effectuer lors de notre prochaine rencontre.