Catégorie : Ma vie spirituelle

Mamans en désert 2 mars à 9 h 30 – 15 h

En silence à l’écoute de Dieu, un temps pour se ressourcer, une journée pour les mamans.

Eucharistie, enseignement, adoration, confession, prière personnelle, repas préparé par les moniales, temps de partage…

Si vous êtes intéressée, merci de vous rendre sur cette page https://fsj.fr/fsj/mamans-desert-2110/ et remplir le formulaire. Nous confirmerons votre inscription par email.

 

Dimanche 13 novembre 2022 – Rencontre Bêta de 15h30 à 17h « Dieu qui pardonne peut-il juger ? »

Le Dieu qui pardonne est tellement mis en avant dans la prédication qu’on pourrait penser qu’il a remplacé l’ancien Dieu, le juge des jansénistes et des scrupuleux. L’heure serait à la liberté, à l’amour et à la miséricorde. On finit même par se dire que le jugement ne peut pas faire partie de l’amour, lequel comprend tout, supporte tout, ne voit pas le mal, accueille inconditionnellement.
Or le jugement, le purgatoire et l’enfer font partie de la révélation, Jésus lui-même l’évoque dans sa prédication et l’explique en paraboles. Ainsi, entre jugement et miséricorde, il n’y a pas d’opposition, tout est affaire d’équilibre.

Vous pouvez adresser vos questions au frère Dominique-Joseph en remplissant ce formulaire : https://fsj.fr/fsj/cycle-beta-2211/

Prochaines rencontres : 11 décembre 22 et 22 janvier 23

Sainte Cérone

Sainte Céronne, une sainte bien de chez nous !

Née à Corneilhan vers 410, elle mourut près de Mortagne-auPerche (Orne) vers 490. Instruite dans la religion chrétienne, la jeune Céronne s’exila en raison de la réticence de ses parents, attachés au paganisme romain.

Elle reçut le baptême en Gascogne, et se fixa près de Romigny, où elle fonda un oratoire voué à St Martin. Elle commença par y mener une vie érémétique, mais les disciples affluant, elle fonda un monastère qui prospéra.

Les moines et moniales de Normandie considèrent Ste Céronne comme la fondatrice et l’initiatrice de la vie monastique dans leur province.

Une invasion des Normands dissipa cependant la communauté vers la fin du IXe s.

Les restes mortels de Céronne furent cachés, et la paix revenue, l’évêque de Sées, Mgr Adelin, procéda à l’élévation du corps de Céronne, ce qui équivaut à l’actuelle canonisation des Saints.

Une église fut édifiée au-dessus du tombeau de Ste Céronne, qui fut embellie au XVIIe s., notamment par un magnifique retable dans lequel les reliques de la Sainte sont exposées.
En 1880, le Père Abbé de Notre Dame de la Trappe (Soligny), dom Etienne Salasc, moine cistercien né à Bédarieux, découvrit la mention de la naissance de Ste Céronne à Corneilhan. Il mit en rapport les curés de Ste Céronne et de Corneilhan ainsi que les
évêques de Sées et de Montpellier.

En 1895, Mgr de Cabrières, évêque de Montpellier, instaura dans son diocèse

le 15 novembre fête de Ste Céronne.

Une chapelle de l’église paroissiale de Corneilhan fut érigée sous son vocable, chapelle dans laquelle est encore conservée de nos jours, une relique de notre Sainte.

(Source : Manuscrit de S Evroult attribué à Orderic Vital,BnF, nouvelles acquisitions latines n. 405, f.193-108)

En ces temps difficiles, troublés,

sachons, comme nos aïeux,

recourir à la protection et à l’aide

de Ste Céronne, la Sainte de notre village !

Prier en communion…

Chers amis,

Il est important en ce temps de confinement, avec tout le risque d’isolement qu’il implique, d’être en communion de prière à des moments précis de la journée.

Pourquoi ne reprendrions-nous pas la pratique de l’Angélus ?

Prière simple, traditionnelle, qui nous aide à nous souvenir trois fois par jour, que Dieu nous a aimés jusqu’à partager notre condition humaine, à descendre dans notre mort, pour en rouler la pierre au matin de Pâques, et nous donner de pouvoir devenir participants de sa nature divine dans l’Esprit Saint.

Traditionnellement l’Angélus se prie à 7h du matin, 12h et 19h.

  • L’Ange du Seigneur porta l’annonce à Marie
      • Et elle conçu du Saint Esprit.

Je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes, et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort, Amen.

  • Voici la servante du Seigneur
      • Qu’il me soit fait selon sa Parole.

Je vous salue Marie, pleine de grâce,…

  • Et le Verbe s’est fait chair
      • Et il a habité parmi nous.

Je vous salue Marie, pleine de grâce,…

  • Priez pour nous Sainte Mère de Dieu
      • Afin que nous soyons rendus dignes de Notre Seigneur Jésus-Christ.

Prions,

Daignez Seigneur répandre votre grâce dans nos âmes,

afin qu’ayant connu, par le message de l’Ange, l’Incarnation de votre Fils Jésus-Christ,

nous parvenions, par les mérites de sa Passion et de sa Croix,

et l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie,

à la gloire de sa Résurrection,

par ce même Jésus-Christ, notre Seigneur,

Amen.

Q/R-Peut-on tout pardonner par amour ?

La réponse est « oui », mais il faut préciser.

Distinguons d’abord le pardon de l’excuse.

« Je vous prie de m’excuser » sous-entend que nous pouvons justifier que notre acte n’était pas mal intentionné. Dès lors la personne qui a subi le tort, est tenue, en toute justice, de nous excuser.

Si l’excuse concerne uniquement les actes que l’on peut justifier, il ne reste que le pardon pour dépasser les actes  injustifiables.

Il est clair que nous ne sommes plus dans l’ordre de la justice au sens où nous l’entendons habituellement (à savoir : rendre à chacun ce qui lui est dû), mais dans l’ordre de la pure gratuité, puisque je n’ai aucune obligation de pardonner un acte injustifiable.

Cette pure gratuité est précisément ce qui caractérise l’ordre de la charité surnaturelle.

Lorsque Jésus nous invite à aimer nos ennemis, il nous commande d’aimer ceux qui nous font du tort, et donc ne nous rendent pas notre amour. Cet amour que nous sommes supposés leur donner est dès lors totalement gratuit. Le pardon, qui nous fait pardonner gratuitement une faute injustifiable, est du même ordre.

En sommes-nous capables ?

Les philosophes nous répondent par la négative. Aristote déjà considérait que l’amour d’amitié ne subsiste que lorsqu’il est réciproque, et qu’il cesse dès que l’un des partenaires ne rend pas l’amour dont il est bénéficiaire. Autrement dit, nous sommes naturellement incapables d’une telle gratuité.

C’est bien pourquoi Jésus précise que c’est en raison de notre filiation divine dans l’Esprit Saint qu’il peut nous commander d’aimer nos ennemis et de pardonner à ceux qui nous ont offensés : « Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Mt 5, 44-48).

Si le chrétien est « né d’eau et d’Esprit » (Jn 3,5), son comportement devrait se caractériser par la gratuité de l’amour, qui s’exprime dans le pardon et l’amour de l’ennemi.

Q/R-L’amour est-il le socle de l’humilité ?

Chère Emmanuelle,

Merci pour cette très belle question !

Pour St Paul, l’humilité consiste dans la capacité à considérer l’autre plus méritant que soi : « Ayez assez d’humilité pour estimer les autres supérieurs à vous-mêmes » (lettre aux Philippiens, II,3). La parole de Jésus : « Je suis doux et humble de cœur » (Mt 11,29) n’en est que plus étonnante : Jésus nous considère-t-il comme « supérieur à lui » ? Nous voilà au cœur du mystère de l’humilité ! Seul l’amour divin de charité peut justifier une telle affirmation. C’est bien ce que dit l’évangile de Jean : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle » (Jn 3,16).

C’est par amour que le Fils de Dieu s’est abaissé jusqu’à nous, par amour qu’il « s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes« (Ph 2,7), par amour « qu’il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix » (Ph 2,8), afin que le Père puisse nous relever avec Lui au matin de Pâques et « nous rendre participants de la nature divine » (2 P 1,4).

On imagine mal un amour orgueilleux, qui considère d’en-haut les personnes aimées, les traite comme inférieures. Nous pressentons que l’amour vrai se met au niveau de l’être aimé, bien plus : descend plus bas que lui, afin de ne pas l’humilier, mais au contraire de le mettre en valeur. Aussi lorsque Dieu, l’Acte de charité infini, nous dit son amour, il s’abaisse, s’anéantit, s’humilie pour nous donner part à sa gloire.

Je crois en effet qu’il n’y a pas d’humilité vraie sans amour. C’est l’amour qui ouvre nos yeux à la beauté de l’autre et met dans notre cœur le désir de nous mettre humblement, gratuitement à son service. L’humilité qui ne procède pas de l’amour, risque d’être servile, ce qui est la caricature de l’humilité.

L’humilité vraie se reconnait à cette lumière qui l’illumine de l’intérieur, et procède d’un cœur qui aime.

L’humilité vraie est paisible et joyeuse car elle procède de l’Esprit d’amour.

L’humilité est la marque de ceux qui ont accueilli la vraie liberté, celle que Jésus nous donne en partage dans l’Esprit, lui « qui n’est pas venu pour être servi mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude » (Mc 10,45).