Voulons-nous être des Pèlerins d’espérance ?
Ce mois de mars peut vraiment être placé sous le signe de l’espérance. En premier lieu, parce que nous commençons à goûter aux fruits de cette année jubilaire, d’ailleurs un certain nombre d’entre vous a déjà vécu une démarche dans un lieu jubilaire et ont pu bénéficier des grâces données.
Un autre motif d’espérance, c’est le printemps toujours précoce dans notre région méditerranéenne, avec la vie qui revient. Cette nouvelle vie, ne se limite pas à la nature elle peut naître dans nos cœurs, dans nos âmes avec le début du carême, qui commencera par la célébration des Cendres, le 5 mars.
Ce signe de l’imposition des cendres a évolué au cours du temps. Au début de l’Église il était réservé aux personnes qui avaient commis un des péchés pour lesquels l’Église infligeait une pénitence publique. Ce rite se passait devant les portes de l’église qui se refermaient devant eux. Leur exclusion durait jusqu’au Jeudi Saint. Signifiant par-là, que le péché nous coupe de Dieu et des autres. Mais loin d’être exclu pour toujours, ce temps était propice à la conversion, à expérimenter la bonté et la miséricorde du Seigneur, Lui qui a souci de la brebis égarée. Après le XI siècle la pénitence publique s’estompa, et devient petit à petit proposée à tous les fidèles, comme une mise en route, dans l’humilité d’un pécheur, reconnaissant, envers le Seigneur miséricordieux. Nous pouvons revenir vers Lui parce que Lui est descendu jusqu’à nous. Si c’est sur la
Croix qu’Il nous a sauvé, c’est parce qu’un jour Il y est descendu. Ce rappel nous sera donné le 25 mars, jour de l’Annonciation : Dieu s’est fait homme, Il a pris chair de notre humanité par le Oui de Marie que nous célébrerons ce jour-là.
Car l’unique préoccupation de notre Seigneur c’est que nous nous approchions de Lui, dans la confiance, que nous le cherchions de tout notre cœur. Le don de sa miséricorde nous est acquis, sans aucune restriction, ni limite. La seule limite, c’est nous qui la mettons, en doutant, en la négligeant, en estimant que nous sommes, après tout, pas de grand pécheur….
Pour nous aider à avancer sur ce chemin d’espérance, de pardon accueilli et donné, nous allons vivre durant cette année jubilaire plusieurs propositions, ce sera le moment de vivre des moments fraternels et renforcer les liens entre nos deux paroisses. Le premier rendez-vous arrivera très vite puisque ce sera le premier dimanche de carême à Lunas et Notre Dame de Nize.
Entrons dans ce carême en pèlerin d’espérance.