Ce n’est peut-être pas notre qualité première (je devrais dire « vertu »), tant le temps nous paraît souvent figé dans nos attentes, soit de quelqu’un, d’un événement, d’une information, d’une parole, qui apporteront un changement – voire un bouleversement – dans notre vie.
Pourtant, l’attente – bulle de temps suspendu -, même si elle est vécue avec une certaine tension, peut nous offrir un moment de réflexion, de mise au point, pour nous tenir prêts à accueillir l’attendu, comme l’inattendu ; elle est l’impatience de la joie à venir ou l’anxiété face aux difficultés d’événements familiaux, de travail, de santé.
L’attente nous permet de dégager l’essentiel.
« L’attente fait grandir les beaux désirs. Si l’attente les fait tomber, ce n’était pas de grands désirs » (St Grégoire le Grand ). L’attente nous ramène sans cesse au présent, en nous invitant à la vigilance, pour ne pas rater le moment-clé qui est la rencontre, la découverte.
Avons-nous conscience que Dieu Lui-même est dans l’attente ? Sans cesse , Il nous appelle, nous interpelle , nous invite. Il est là et je le savais pas nous dit Saint Augustin. Pour se rendre visible, Il n’hésite pas à se faire tout- petit pour attirer notre attention, nous émerveiller. Un bébé , c’est tellement plus accessible qu’un Dieu tout-puissant !.
Cessons d’attendre Celui qui est au cœur de nos vies. Que notre impatience soit celle de L’accueillir, de Le suivre, de L’aimer.
« Tant qu’il y a de la nuit dans le monde, quelque part,
il faut être là pour veiller.
Attendre Celui qui vient comme la LUMIERE »
( Bx Christian de Chergé )
Allumons nos bougies de l’Avent !
Jour de joie aujourd’hui sur terre !
Joyeux Noël !
M.Camus( 12/2020)