Auteur/autrice : Père Joseph-Marie

KTQ-Un seul Dieu en trois Personnes (3)

De manière quelque peu provoquante, nous pourrions dire : je ne crois pas en Dieu (concept trop vague et à multiples sens) ; je crois en Jésus-Christ et en Celui qu’il me révèle dans l’Esprit Saint, comme étant mon Père.

C’est en effet en Jésus que Dieu lui-même s’approche de nous, pour se révéler « en Esprit et vérité » (Jn 4,24) :

Mt 11,27 : « Personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. »

Jésus est « l’image du Dieu invisible » (Col 1,15), le « Rayonnement de la gloire de Dieu, l’expression parfaite de son être » (He 1,3), son Verbe éternel :

Jn 1,1 : « Au commencement (littéralement : « dans l’origine ») était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. »

Ce que résume comme suit le Symbole de Nicée-Constantinople :

« Je crois en un seul Dieu, le Père Tout-Puissant, Créateur du ciel et de la terre, et de toutes les choses visibles et invisibles.

Et en un seul Seigneur, Jésus-Christ, Fils Unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles, Lumière de Lumière, Vrai Dieu de Vrai Dieu, engendré, non créé, consubstantiel au Père. »

Le Père et le Fils ne sont donc pas deux « individus » distincts, puisqu’ils partagent la même et unique Substance divine. Le Père est Dieu et le Fils est ce même et unique Dieu. Tous deux se distinguent par leur « relation d’opposition » au sein de l’unique Substance divine : les termes « père » et « fils » sont en effet des termes relationnels qui s’appellent l’un l’autre. Ce qui conduit Saint Augustin à « définir » les Personnes divines comme des « relations subsistantes » (au sein de l’unique Substance divine).

Pour le dire d’une manière imagée : « Dieu est amour » (1 Jn 4,8), càd : il est l’Acte subsistant d’Amour infini. Eternellement il se donne dans un rayonnement de tout son Etre. Mais il ne se répand pas dans le vide : par ce don de lui-même, le Père engendre éternellement le Fils qui reçoit de lui toute la Substance divine.

Dans un éternel acte d’amour réciproque, le Fils reflue vers le Père auquel il se donne totalement, lui restituant toute la Substance divine dont il est engendré.

L’acte éternel d’amour, dans lequel le Père engendre le Fils et dans lequel le Fils reflue vers le Père, est Dieu lui-aussi puisqu’il implique toute la Substance divine ; il est nommé Esprit Saint :

« Je crois en l’Esprit Saint, Seigneur, qui donne la vie, qui procède du Père, qui est adoré et glorifié avec le Père et le Fils » (Symbole de Nicée-Constantinople).

Il est l’acte de Charité parfaite qui unit le Père au Fils dans une éternelle étreinte d’amour. Nous parlons en théologie de la « génération » du Fils et de la « procession » (procède du Père et du Fils) ou « spiration » de l’Esprit Saint.

Un seul Dieu en trois Personnes, qui désignent trois Relations subsistantes – Paternité, Filiation et Spiration – au sein de l’unique Substance divine, qui est Acte d’amour éternel et infini.

Ayant dit cela, nous avons bien conscience de n’avoir fait que balbutier quelques mots inadéquats pour parler du mystère ineffable de la très Sainte Trinité !

J’ajoute que ce que nous venons de dire, nous avons à le justifier à partir des Ecritures, source de notre foi ; c’est ce que nous ferons dans nos prochains échanges.

Q/R-Transmission du péché originel

Nous répondrons à cette question en citant le Catéchisme de l’Eglise Catholique :

404- Comment le péché d’Adam est-il devenu le péché de tous ses descendants ?

Tout le genre humain est en Adam  » comme l’unique corps d’un homme unique  » (S. Thomas d’A., mal. 4, 1) Par cette  » unité du genre humain  » tous les hommes sont impliqués dans le péché d’Adam, comme tous sont impliqués dans la justice du Christ. Cependant, la transmission du péché originel est un mystère que nous ne pouvons pas comprendre pleinement. Mais nous savons par la Révélation qu’Adam avait reçu la sainteté et la justice originelles non pas pour lui seul, mais pour toute la nature humaine : en cédant au tentateur, Adam et Eve commettent un péché personnel, mais ce péché affecte la nature humaine qu’ils vont transmettre dans un état déchu (cf. Cc. Trente : DS 1511-1512).

C’est un péché qui sera transmis par propagation à toute l’humanité, c’est-à-dire par la transmission d’une nature humaine privée de la sainteté et de la justice originelles. Et c’est pourquoi le péché originel est appelé  » péché  » de façon analogique : c’est un péché  » contracté  » et non pas  » commis « , un état et non pas un acte.

 

405- Quoique propre à chacun (cf. Cc. Trente : DS 1513), le péché originel n’a, en aucun descendant d’Adam, un caractère de faute personnelle. C’est la privation de la sainteté et de la justice originelles, mais la nature humaine n’est pas totalement corrompue : elle est blessée dans ses propres forces naturelles, soumise à l’ignorance, à la souffrance et à l’empire de la mort, et inclinée au péché (cette inclination au mal est appelée  » concupiscence « ).

Le Baptême, en donnant la vie de la grâce du Christ, efface le péché originel et retourne l’homme vers Dieu, mais les conséquences pour la nature, affaiblie et inclinée au mal, persistent dans l’homme et l’appellent au combat spirituel.

 

Pour les petits et les grands !

Chers enfants, chers parents.

Demain,  dimanche, nous fêtons le Christ Roi.

Vous trouverez en pièces jointes :

     – le bricolage,

     – la liturgie de la Parole,

     – et le coloriage

Notre diocèse invite les enfants du catéchisme à participer à l’opération « une carte de Noël pour un détenu » et ainsi à faire, une ou plusieurs cartes colorées avec un dessin, une petite phrase, un collage…

(Ne mettre que le prénom de l’enfant, pas d’adresse personnelle)

Retrouvez tous les détails en pièce jointe.

Q/R-D’où vient la femme de Caïn ?

Voilà une question pertinente, car en effet, si Caïn et Abel étaient les deux seuls enfants du premier couple, d’où peut bien sortir l’épouse de Caïn ?

Si l’auteur biblique inclut de tels propos dans son récit, c’est précisément pour éviter que nous en fassions une interprétation trop littérale.

Les premiers chapitres du livre de la Genèse ne nous proposent pas un récit historique de l’acte créateur. Par définition, il ne peut y avoir de témoin de la création !

Les deux premiers chapitres nous parlent  du projet que Dieu portait dans son cœur en créant le monde, de la place et de la mission de l’homme au sein de la création, du rapport que Dieu voulait entretenir avec lui.

Le troisième chapitre nous « raconte » comment l’homme, créé libre, s’est laissé séduire par le rêve d’une autonomie absolue, et s’est séparé de Dieu. La suite jusqu’au chapitre 11 et l’appel d’Abraham, met en scène, de manière imagée, les conséquences de ce péché dit « originel »: la relation faussée de l’homme avec lui-même, les autres, et la création tout entière.

En insérant dans son récit des personnages dont on se demande bien d’où ils sortent, l’hagiographe veut nous faire comprendre que les onze premiers chapitres du livre de la Genèse nous concernent tout autant qu’Adam et Eve, prototypes de toute humanité.

Comme nos « premiers parents » nous sommes créés libres, appelés à cheminer de l’image à la ressemblance du Dieu d’amour ; mais tout comme eux nous sommes exposés à la tentation de l’autonomie, de l’affirmation de notre volonté propre, de l’oubli de Dieu.

Certes notre responsabilité est sans doute moindre vu que nous héritons d’une nature marquée par les conséquences du péché de nos premiers parents (je reviendrai sur ce point dans une autre réponse), mais nous restons néanmoins libres et appelés à résister à la tentation de la suffisance orgueilleuse, pour conduire notre vie en synergie avec la grâce divine, car « les dons gratuits de Dieu et son appel sont sans repentance » (Rm 11,29).

 

Q/R-Que signifie « Que ton Nom soit sanctifié » ?

Commençons par préciser que le Nom représente la Personne – ici : la Personne de Dieu notre Père.

Ensuite, la forme verbale est un « passif divin », que nous pourrions  traduire : « Père, sanctifie ton Nom ». Ce qui signifie : Père, manifeste la sainteté de ton Nom, c’est-à-dire de ta Personne. Seul Dieu en effet peut révéler le mystère de son Être que suggère le terme « Kadosch », « Saint ».

La suite de la prière ajoute : « sur la terre comme au ciel« . Autrement dit : manifeste, révèle ta sainteté parmi nous, au cœur de nos vies, comme elle est manifestée aux habitants du ciel ; réalise pour nous ce que tu as promis par la voix de ton prophète Ezéchiel :

Ez 36, 20-28 : « Dans les nations où ils sont allés, ils ont profané mon saint nom, car on disait : “C’est le peuple du Seigneur, et ils sont sortis de son pays !” Mais j’ai voulu épargner mon saint nom, que les gens d’Israël avaient profané dans les nations où ils sont allés. Eh bien ! tu diras à la maison d’Israël : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Ce n’est pas pour vous que je vais agir, maison d’Israël, mais c’est pour mon saint nom que vous avez profané dans les nations où vous êtes allés. Je sanctifierai mon grand nom, profané parmi les nations, mon nom que vous avez profané au milieu d’elles. Alors les nations sauront que Je suis le Seigneur – oracle du Seigneur Dieu – quand par vous je manifesterai ma sainteté à leurs yeux. Je vous prendrai du milieu des nations, je vous rassemblerai de tous les pays, je vous conduirai dans votre terre. Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés ; de toutes vos souillures, de toutes vos idoles, je vous purifierai. Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau. J’ôterai de votre chair le cœur de pierre, je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai en vous mon esprit, je ferai que vous marchiez selon mes lois, que vous gardiez mes préceptes et leur soyez fidèles. Vous habiterez le pays que j’ai donné à vos pères : vous, vous serez mon peuple, et moi, je serai votre Dieu. »

Par cette demande, « Que ton Nom soit sanctifié« , nous demandons donc à Dieu de nous donner part à sa propre sainteté dans l’Esprit Sanctificateur, que Jésus ressuscité a envoyé d’auprès du Père pour que nous puissions devenir fils dans le Fils, « participants de la nature divine » (2 P 1,4), et qu’ainsi nous puissions rayonner la sainteté de notre Dieu dans toute notre vie :

Mt 5,48 : « Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. »

1 P 1,16 : « Vous serez saints, car moi, je suis saint. »

Obsèques semaine du 16 au 21 novembre

Mardi 17, obsèques de Mr Jean-Claude GOURDOUZE à 15h aux Aires

Mardi 17, obsèques Mr Jean-Pierre VALEIX en l’Eglise St Louis de Bédarieux

Mercredi 18, obsèques Mme Simone BEZIAT en l’Eglise Saint Xist

Mercredi 18, obsèques Mme Trinité SABATHIER à 10h30 à Laurens

Mercredi 18, obsèques Mme Michelle AUGE à 15h en l’Eglise St Alexandre de Bédarieux

Samedi 21, obsèques Mme Amalia TORO à 10h30 en l’Eglise de Magalas