Chers amis,
Depuis notre tendre enfance, nous avons entendu dire que le mois de mai est consacré à la Vierge Marie. Nous découvrons les premières traces de cette dévotion au XIIIe s. : dans un hymne adressé à la Reine des cieux, le roi de Castille, Alphonse X le Sage (1239-1284) avait déjà associé la beauté de Marie au mois de mai. Au siècle suivant, le Bienheureux Henri Suzo (1295-1366) offrait des couronnes de fleurs à la Vierge Marie le 1er mai. Et au XVIe s., Philippe Néri (1515-1595) exhortait les jeunes à manifester leur dévotion mariale tout particulièrement au cours de ce même mois de mai.
L’actuel « mois de Marie », vit le jour à Rome au XVIIIe siècle, sous l’impulsion de zélés jésuites, qui invitèrent les fidèles à contempler et à imiter les vertus de la Mère de Jésus, à raison d’une vertu par jour, tout au long du mois de mai.
Mais tout cela ne répond toujours pas à la question : pourquoi le mois de mai ? Probablement parce que c’est le mois du printemps, au cours duquel toute la nature semble chanter sa reconnaissance au Créateur pour le renouveau de la vie. Marie n’est-elle pas l’Immaculée, la « toute-belle » en qui nous contemplons dès à présent la gloire dont Dieu comblera un jour chacun de ses enfants, dans l’éternel printemps de sa vie éternelle ?
Marie est aussi la « pleine de grâce » (Lc 1, 28), qui nous fut donnée par Jésus comme Mère du haut de la Croix (Jn 19, 27). Parfaite figure de L’Église, c’est de son sein virginal que nous avons à « naître de l’eau et de l’Esprit » (Jn 3, 5) pour pouvoir entrer dans le Royaume inauguré par la Résurrection de son Fils. Approchons-nous donc de la Vierge Marie, afin qu’elle nous dispose à accueillir l’Esprit Saint au jour de la Pentecôte. Cette solennité revêtira une dimension ecclésiale toute particulière cette année (les sa 3 et di 4 juin), puisque l’Église diocésaine sera rassemblée autour de notre Archevêque à Montpellier, pour la confirmation de 450 adultes (dont 9 de notre paroisse), et l’ordination de trois diacres (dont un frère moine de Saint Joseph) et de trois prêtres.