Auteur/autrice : Père Joseph-Marie

Q/R-Le pardon

La question nous concerne tous : « Peut-on vraiment penser que le pardon est total lorsqu’on garde en mémoire les agissements passés de « l’autre » et que l’on adapte notre comportement, en prenant nos distances par exemple ?« .

Il est difficile d’effacer de notre mémoire les agissements des personnes, en particulier ceux qui nous ont fait souffrir. La question est plutôt : comment est-ce que je réagis à cette souffrance qui se réveille au souvenir de ce que j’ai vécu ?

Si, avec l’aide de la grâce, j’ai vraiment pardonné, alors la personne qui m’a fait du tort n’est plus un « ennemi » (non-ami), mais par la force du pardon (forme suprême de l’amour), elle est devenue tout au contraire l’objet d’un amour de prédilection. Je l’aime non pas malgré ce qu’elle m’a fait, mais en raison de ce qu’elle m’a fait, car seul l’amour peut désarmer le mal :

« Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes » (Mt 5, 43-45).

Logiquement je ne vais donc pas fuir cette personne, mais au contraire lui manifester tout particulièrement mon amitié.

Telle est bien l’attitude préconisée par Jésus, lui qui disait :

« Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. » (Mc 2,17).

Ou pour le dire avec les paroles de St Paul aux Romains :

« Alors que nous n’étions encore capables de rien, le Christ, au temps fixé par Dieu, est mort pour les impies que nous étions. Accepter de mourir pour un homme juste, c’est déjà difficile ; peut-être quelqu’un s’exposerait-il à mourir pour un homme de bien. Or, la preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ est mort pour nous, alors que nous étions encore pécheurs » (Rm 5, 6-8).

Faut-il insister sur le fait que par nous-mêmes, nous sommes incapables d’adopter une telle attitude ? Seule la grâce divine peut accomplir en nous une telle conversion à l’amour…

KTQ-Le Fils unique du Père (4)

La doctrine trinitaire ne fait qu’expliciter de manière conceptuelle, la Révélation divine offerte et transmise dans les Ecritures – en particulier dans les quatre Evangiles – norme ultime de notre foi.

Nous y découvrons que pour Jésus, être fils c’est vivre dans un accueil continuel des dons du Père et une continuelle action de grâce pour cette relation vivifiante.

Son amour filial est avant tout un amour reconnaissant. En tant que Fils il ne prétend en aucune manière être la source de son être, de sa vie, ni même de son amour.

La source en toutes choses, c’est le Père. Le Fils accepte de tout recevoir, plein de reconnaissance pour le don auquel il s’ouvre avec une infinie gratitude. Ce don c’est à la fois son être, sa vie et son amour pour le Père.

Cette révélation est particulièrement explicitée dans le 4ème évangile. Jésus y est présenté comme :

  • se recevant tout entier de son Père, dans son être comme dans son agir,
  • et vivant dans une attitude continuelle de reconnaissance, de gratitude filiale :

« Le Père aime le Fils et il a tout remis en sa main » (Jn 3, 35).

Ce n’est pas un simple constat, mais un cri d’émerveillement, une jubilation débordante de reconnaissance. Jésus est plein d’admiration pour la générosité du Père à son égard et pour la confiance que le Père lui témoigne :

« Le Père aime le Fils et lui montre tout ce qu’il fait » (Jn 5, 20).

Et encore :

« Comme le Père a la vie en lui, ainsi a-t-il donné au Fils d’avoir la vie en lui » (Jn 5, 26).

Si le Fils reçoit tout du Père, à commencer par son être, alors ses paroles et ses actions remontent ultimement également au Père :

« Ma doctrine n’est pas de moi, mais de celui qui m’a envoyé » (Jn 7, 16) ;

« Ce que le Père m’a enseigné je le dis » (Jn 8, 28) ;

« Les paroles que j’ai dites c’est comme le Père me l’a dit que je l’ai dit » (Jn 12, 50).

De même pour les œuvres :

« Les œuvres que le Père m’a données pour que je les mène à bonne fin » (Jn 5, 36).

Ou encore parlant au Père :

« L’œuvre que tu m’as donnée de faire » (Jn 17, 4).

Même ses disciples, Jésus les reçoit du Père :

« Ils étaient à toi, tu me les as donnés » (Jn 17, 6).

Et il ajoute :

« Je prie pour ceux que tu m’as donnés parce qu’ils sont à toi. Tout ce qui est à moi est à toi et ce qui est à toi est à moi » (Jn 17, 10).

Sans doute cette dernière phrase est-elle l’expression la plus complète de l’attitude filiale de Jésus, qui associe humilité et gloire :

  • l’humilité de celui qui reconnaît qu’il n’a rien de lui-même ;
  • et la gloire dans la reconnaissance que le Père l’a établi sur toutes choses.

Toute la vie de Jésus, tout ce qu’il dit et tout ce qu’il fait, exprime cette reconnaissance que tout vient du Père ; cette action de grâce devant la générosité infinie du Père, auquel il s’offre tout entier, dans un élan d’amour réciproque.

Et cet Acte éternel d’Amour réciproque,

  • dans lequel le Père engendre le Fils à partir de toute la Substance divine,
  • et dans lequel le Fils offre au Père l’unique Substance divine qu’il a reçue de Lui,

est l’Esprit Saint en qui le Père et le Fils sont un :

« Le Père et moi, nous sommes UN » (Jn 10,30).

 

Pour les enfants et leurs parents

Chers enfants, chers parents,

Nous continuons notre route qui nous amène demain au 2ème dimanche de l’Avent

Vous trouverez en pièces jointes :

– le bricolage de sœur Marguerite-Marie, avec le berger et ses moutons, qui vient en complément de la crèche,et un psaume à trous à compléter

– la liturgie de ce dimanche, des idées pour agir dans la semaine,

– et un petit coloriage.

Vous retrouverez le psaume dans la Bible pour vous aider à le compléter dans la fiche jointe.

 

Mardi 8 décembre, nous fêtons l’Immaculée Conception, mais aussi le 150ème anniversaire de la proclamation de Saint Joseph comme patron de l’Église universelle.

Chaque enfant est invité à déposer un lumignon à sa fenêtre vers 19 heures.

Nous pourrions aussi dire une prière à Marie notre bienheureuse Mère et à saint Joseph, son virginal époux (vous les trouverez en pièces jointes)

Vous pouvez personnaliser les lumignons en y collant une étiquette avec le prénom d’une personne ou une cause qui vous est chère.

En union de prières

Les animateurs caté p/o le Curé de la paroisse, Père Joseph-Marie