Le Mot du Père Curé

Chers amis,

Nous interrompons l’approfondissement de la doctrine sociale de l’Eglise, pour nous préparer à la solennité la plus importante de l’année liturgique : la Pâque de Notre Seigneur Jésus-Christ.

Lorsqu’au début de la veillée, le cierge pascal, symbolisant le Christ ressuscité, entrera dans la pénombre de nos églises, le contraste sera particulièrement évocateur. Certes toutes les époques apportent leur lot de ténèbres, mais qu’elles sont épaisses ces jours-ci ! Dans l’introduction de son nouveau livre intitulé « Le soir approche et déjà le jour baisse », le card. Robert Sarah écrit : « Quotidiennement nous parviennent les nouvelles les plus terrifiantes. Il ne passe pas une semaine sans qu’un abus sexuel ne soit révélé. L’Eglise qui devait être un lieu de lumière, est devenue un lieu de ténèbres. Elle devait être une maison de famille, sûre, et voilà qu’elle est devenue une caverne de brigands. Certains hommes de Dieu sont devenus les agents du Mauvais. Ils ont humilié l’image du Christ présente en chaque enfant. Le mystère de Judas plane sur notre temps. Le mystère de la trahison suinte des murs de l’Eglise. Ce mystère est un poison subtil par lequel le diable cherche à nous faire douter de l’Eglise. »

Devant ces horreurs, un seul mot d’ordre : la conversion. En ce dernier mois de carême, il convient de poursuivre plus généreusement encore notre chemin de réparation pour ces actes ignobles qui salissent des enfants innocents et défigurent notre Eglise. Il faut mentionner également parmi les horreurs de ces derniers mois, les actes de vandalisme dans nos églises et surtout les sacrilèges perpétrés contre la très Sainte Eucharistie…

Au milieu de cette tempête, demeurons fermes dans la foi, sûrs de la victoire finale du Christ sur le péché et sur toute forme de mal. Non « l’Eglise ne trahit pas – poursuit le card. Sarah. Pleine de pécheurs, elle est elle-même sans péchés. Il y aura toujours assez de lumière en elle pour ceux qui cherchent Dieu ».

En ces dernières semaines de carême, et plus encore en cette fête de Pâques désormais toute proche, où nous allons rallumer la flamme de notre baptême au Feu de l’Esprit, nous supplierons le Seigneur de faire grâce à son peuple, de nous convertir personnellement et communautairement ; d’accepter l’hommage de notre prière, de notre pénitence, de notre adoration réparatrice, afin que l’Eglise puisse renaître de ses cendres, plus humble, plus belle, plus sainte.