Par la constitution apostolique Missale Romanum, datée du 4 avril 1969, Paul VI promulguait un missel « révisé ». La traduction française définitive entrera en vigueur le 1er dimanche de l’Avent de cette année.
Traversons rapidement les principales nouveautés.
1- La modification la plus importante concerne le Credo : la nouvelle traduction fait proclamer à l’assemblée que Jésus est « consubstantiel au Père ». L’expression « de même nature » pouvait en effet être interprétée dans un sens trithéiste, ce qui est exclu avec le terme « consubstantiel » : un seul et unique Dieu, une seule substance divine.
2- Le terme « Seigneur » est ajouté dans différentes parties de l’ordinaire de la messe. Ainsi dans l’oraison de la préparation des dons : « Tu es béni, Seigneur, Dieu de l’univers : nous avons reçu de ta bonté le vin que nous te présentons, fruit de la vigne et du travail des hommes ; il deviendra pour nous le vin du Royaume éternel. »
3- L’invitation à la prière au moment de l’offertoire devient : « Priez, frères et sœurs : que mon sacrifice, et le vôtre, soit agréable à Dieu le Père tout-puissant ».
L’assemblée répond : « Que le Seigneur reçoive de vos mains ce sacrifice à la louange et à la gloire de son nom, pour notre bien et celui de toute l’Église ».
Ce nouveau dialogue met en valeur la dimension du sacrifice, offert au nom de toute l’Eglise par le prêtre, en vertu du sacerdoce ministériel.
4- L’embolisme (ce terme désigne la prière entre la fin du Notre Père et l’acclamation de l’assemblée) est modifié et devient : « Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps : soutenus par ta miséricorde, nous serons libérés de tout péché, à l’abri de toute épreuve, nous qui attendons que se réalise cette bienheureuse espérance : l’avènement de Jésus-Christ notre Sauveur. »
L’acclamation des fidèles demeure la même : « Car c’est à toi qu’appartiennent… »
5- Le terme « frères » est remplacé par l’expression « frères et sœurs ». Par exemple, lors du Je confesse à Dieu les fidèles diront : « Je reconnais devant vous, frères et sœurs (…) et vous aussi, frères et sœurs, de prier pour moi le Seigneur notre Dieu ».
6 – La nouvelle traduction insiste sur l’importance du silence, pour une réception plus fructueuse de la Parole de Dieu, et une participation plus intériorisée au mystère eucharistique.
7- Elle rappelle également que la prière liturgique est une prière chantée et invite à soigner la gestuelle (inclination, génuflexion).
Père Joseph-Marie