Saint Geniès d’Arles, patron de l’église et du village de Saint Geniès de Fontedit.
Genesius, Geniès ou celui qui est bien né, était greffier du tribunal romain d’Arles au milieu du IIIe siècle. L’empereur Dèce promulgua au printemps 250 un édit prohibant le christianisme et la mise à mort de ceux qui refuseraient d’adorer les divinités de Rome et la personne de l’Empereur. Cette persécution fit périr les évêques s. Sernin à Toulouse, s Aphrodise à Béziers etc…
Le magistrat qu’il assistait rendant une sentence de condamnation contre des chrétiens, Geniès qui était cathéchumène, refusa d’enregistrer la sentence et se déclara chrétien lui-même. Il tombait aussitôt sous le coup de l’édit impérial.
Simple cathéchumène, il chercha à se rendre auprès de l’évêque pour recevoir le baptême. Il se jeta dans le Rhône pour rejoindre l’autre rive à la nage. Les gardes en barque l’ayant rattrapé il fut décapité de l’autre coté, sur le fut d’une colonne, vraisemblablement le 25 août 250.
Autour de sa sépulture se constitua le cimetière des Alyscamps. Le renom et le culte de saint Geniès furent très importants dès l’Antiquité. Le poète espagnol Prudence (IVe siècle) le cite élogieusement. L’évêque Paulin de Béziers au début du Ve siècle écrivit sa vie et le récit du martyre. Dans la région de Béziers en particulier il est le patron de nombreuses églises (S. Geniès, Montady, Cers, Peilhan etc…) c’est aussi le premier patron de la cathédrale métropolitaine de Narbonne, de la cathédrale de Lodève etc…IL est aussi très vénéré en Espagne dans la liturgie mozarabe.
Sa fête au 25 août a été déplacée au 26 pour laisser place à la Saint-Louis.
La consécration de l’église de Saint Geniès de Fontedit a été célébrée par l’évêque de Béziers Clément de Bonsy pendant la visite pastorale, le 8 septembre 1638. La solennité est célébrée le lendemain 9 septembre pour ne pas interférer avec la fête de la Nativité de la Vierge Marie.