« Au milieu de vous se tient Celui que vous ne connaissez pas » ( Jn 1,26 )
Il a grandi l’Enfant dont la naissance nous a émerveillés la nuit de Noël, suivie des jeunes années vécues dans la plus grande discrétion. Quelques décennies plus tard, la voix de Jean-Baptiste a été la caisse de résonance dans le désert, orientant, redressant, aplanissant les chemins tortueux pour mener à Celui plus grand que lui.
« Venez et vous verrez » ( Jn 1,39 ).
Entendons-nous cette invitation à suivre Celui qui est si proche ? Le voyons- nous aller et venir au cœur de notre monde ? Y aurait-il dans le regard que nous posons sur la vie des angles morts ? Y aurait-il caché dans un nuage « d’inconnaissance » un Dieu tout aussi inconnu qu’invisible ? un Dieu vivant à qui nous refuserions l’hospitalité de notre regard ? un Dieu que nous aurions laissé – émerveillement de Noël passé – sur la paille d’une mangeoire ?
Il est grand temps de retourner au désert ! et le Carême nous offre ce temps pour retrouver le chemin du Seigneur, sans angle mort ! Y entendrons-nous Dieu nous parler dans un cœur à cœur, dans le silence ou dans « le bruissement d’un souffle ténu » ? ( 1R 19,12 ) ; y trouverons-nous Sa Présence, non dans l’inconnaissable, mais dans la Vérité de Sa Parole ?
« Laissez-vous réconcilier avec Dieu ( 2Co 5,20 ).
A nous, au terme des 40 jours au désert, de lâcher prise quant aux sollicitations diverses – je veux dire aux tentations -, d’apporter au Seigneur un cœur nouveau, un cœur de chair, pour lui en offrir toute l’hospitalité. Il n’y aura pas plus grande joie au ciel comme sur la terre !
« Jésus est le Seigneur de l’avenir parce qu’Il est tout entier dans l’instant présent, dans la rencontre qui s’offre à lui » ( P. Jacques Guillet 1910-2001 )
Bonne Nouvelle pour les cœurs qui cherchent Dieu !