Donner du sens au temps estival
Nous n’avons pas tous le loisir de partir en vacances, mais les mois d’été sont en général l’occasion de changer de rythme. Sauf pour les viticulteurs, les « vacances » – comme le nom l’indique – sont un temps durant lequel on arrête les activités professionnelles, pour un « farniente » qui contraste avec la pression habituelle. Le danger à éviter est d’appliquer également cette attitude à la vie intérieure, et d’instaurer des vacances « sans prière », « sans messe » et finalement « sans Dieu ». Il n’est dès lors pas superflu de vérifier rapidement les ingrédients de ce temps particulier, pour qu’il soit un vrai temps de reconstruction intérieure.
Pour commencer, ne nous soucions pas trop de la météo : le soleil qui doit nous accompagner toujours et partout, est celui de la charité. Les vacances nous sont avant tout offertes pour passer du faire (rapport à la matière), prédominant durant l’année, à l’agir (relations humaines), trop souvent bâclé. C’est le temps par excellence pour nous rendre attentifs et disponibles à tous ceux que nous côtoyons journellement, mais sans vraiment les rencontrer – à commencer par nos proches : notre conjoint, nos enfants. Les écouter, passer du temps gratuitement avec eux, jouer ensemble, être là simplement pour eux : voilà qui peut réparer le tissu familial, que le quotidien surinvesti distend (voire déchire) si facilement. Sans oublier la prière familiale, qui passe si souvent à la trappe pendant les périodes hyperactives. Avons-nous songé à emporter une Bible, un chapelet, un livret liturgique, une vie de Saint, pour approfondir notre foi et nourrir notre relation à Dieu ? Pas besoin de crème protectrice pour s’exposer au soleil de son Amour : il réchauffe le cœur, mais rafraichit l’âme et revitalise le corps !
En cette période estivale qui invite à la contemplation, n’oublions pas d’ouvrir les yeux du cœur, pour pouvoir découvrir la présence du Très-Haut, caché dans la beauté d’un paysage, présent dans le silence d’une chapelle. Et sachons partager notre émerveillement : voilà une forme de témoignage, qui peut même être communicative. A ce propos : organisons nos itinéraires de villégiature de manière à pouvoir visiter notre patrimoine religieux : les pierres de nos chapelles blotties dans les vallées, ou au milieu des vignes, suintent des prières de tous les pèlerins qui s’y sont recueillis.
Ne doutons pas que si nous veillons à ces ingrédients de base, nos vacances seront un temps de ressourcement et de joie, qui portera ses fruits tout au long de l’année.
Que le Seigneur soit avec vous sur vos routes estivales !