Un combat ? Quel combat ?

Qui dit « combat » sous-entend que nous ne sommes pas dans le domaine de la facilité. Chaque année, le Carême nous le rappelle et nous invite à un certain entraînement pour devenir, non pas des athlètes, mais des amis fidèles du Christ.

«  Il y a un moment pour tout et un temps pour chaque chose sous le ciel »

(Qo 3 ,1 ). Quarante jours pour ce faire  ne sont pas superflus ! Aucune circonstance atténuante ne sera recevable cette année, en particulier celle du manque de temps ! car du temps, le coronavirus nous en fournit à profusion….

Pour mener ce combat spirituel qui nous fera grandir aux yeux de Dieu, nous    devons faire la place, toute la place, à l’essentiel :

  • Débusquer toutes nos excuses, nos tergiversations qui nous donnent bonne conscience et nous détournent d’une nécessaire conversion ;
  • Habiter pleinement notre temps ! un luxe, quand, souvent, nous nous plaignons d’en manquer ;
  • Donner ainsi plus d’attention à ceux que nous aimons, ceux qui sont proches, éloignés, isolés ;
  • Hiérarchiser les événements que nous vivons, écarter l’accessoire pour privilégier la solidarité, respecter les gestes citoyens imposés ;
  • Retourner inlassablement à la Parole de Dieu qui reste toujours une Parole d’une actualité brûlante : «  vois aujourd’hui, je mets devant toi la vie et le bonheur, la mort et le malheur….tu choisiras la vie pour que tu vives, toi et ta descendance , en aimant le Seigneur, ton Dieu, en écoutant Sa voix et en t’attachant à Lui ». ( Dt 30, 15-30 ).
  • Tenir, persévérer dans ce combat engagé individuellement et collectivement, tenir toujours allumée la flamme de l’espérance qui éclaire notre route et ravive notre foi.
  • « Enfin, que sais-je moi ? Des mots nouveaux ? Des mots parmi lesquels un mot revient, toujours le même ? Amour…amour…aimer.. ! Le ciel c’est quand on aime…aimez beaucoup…aimez encore…aimez toujours…aimez quand même ! Aimez-vous bien les uns les autres. Quand on aime, il faut sacrifier sa vie à son amour…moi, je vous montrerai comment on aime, un jour… » ( Edmond Rostand, la Samaritaine ). Ce mot qui nous permet, nous permettra de sortir gagnants de notre combat.

          «  La mesure de l’amour, c’est d’aimer sans mesure »

 ( St Bernard).

 

M.Camus (04/2020 ).