Préparons la liturgie de la Parole de ce 5ème dimanche de Carême

Fil rouge de la liturgie de ce jour :

 

Pour ce dernier dimanche avant la Semaine sainte, la liturgie nous propose de méditer sur le retour à la vie de Lazare. Alors que Jésus va bientôt entrer dans sa Passion, l’Église nous rappelle ainsi que Jésus a vaincu la mort, pour devenir le Seigneur de la Vie.

Nous pouvons lire dans cet épisode une image du baptême, par lequel Jésus nous a fait sortir du tombeau du péché ; mais c’est également une annonce de la résurrection finale.

 

Lectures de la Messe :

 

Ez 37,12-14 – Le peuple mort va revivre

Ps 130,1 – Auprès du Seigneur est la grâce, la pleine délivrance

Rm 8,8-11 – Celui qui a ressuscité Jésus vous donnera la vie

Jn 11,1-45 – Mort et retour à la vie de Lazare

 

Introduction aux lectures :

 

Première lecture

Pendant l’épreuve de l’Exil à Babylone, le prophète Ezéchiel s’adresse aux Hébreux qui ont perdu toute espérance. Par la voix de son prophète, le Dieu d’Israël promet d’intervenir. Il ouvrira bientôt le tombeau de l’Exil et fera revenir son peuple sur sa Terre. Après l’accomplissement historique de cet oracle sous Cyrus (Esd 1,1), cette parole d’espérance a traversé les siècles, pour trouver son plein accomplissement dans la résurrection du Christ, préfigurée par celle de Lazare.

 

Psaume

En écho à la promesse d’Ezéchiel, le Psaume 130 (129) exprime l’espérance du pécheur de ne pas être abandonné par son Dieu. Sa supplication (écoute mon appel !), est empreinte d’une paisible confiance (près de toi se trouve le pardon ; oui près du Seigneur est l’amour) en Celui qui seul peut le sauver (si tu retiens les fautes, qui subsistera ?). Aussi guette-t-il plein d’espérance l’aube du jour où Dieu interviendra pour l’arracher à la mort du péché (c’est lui qui rachètera Israël de toutes ses fautes).

 

Seconde lecture

Saint Paul nous rappelle que depuis notre baptême, l’Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en nous. Dès lors qu’aurions-nous à craindre ? Certes notre corps reste marqué par la mort à cause du péché, mais le Christ qui a assumé notre mort, nous donnera part, dans l’Esprit, à sa Vie de ressuscité.

 

Evangile

Ces images de la victoire de la vie sur la mort culminent dans le récit de la résurrection de Lazare dans lequel Jésus révèle qu’il est le Seigneur de la vie (Moi, je suis la résurrection et la vie). Certes Lazare ne ressuscite pas au sens théologique du terme : être ressuscité signifie participer à la vie même de Dieu, sur laquelle la mort n’a plus de prise. Lazare est revenu à la vie naturelle, qu’il devra déposer plus tard pour participer à la vie du Christ ressuscité au-delà du voile de la mort. Ce dernier « signe » nous révèle que le Christ n’est pas venu pour supprimer la mort, mais pour l’assumer, et par sa résurrection, ouvrir un passage vers le Père, Source de la Vie véritable : « Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. » Comme à Marthe, en ce dernier dimanche avant les Rameaux et la semaine sainte, Jésus nous pose la question : « Crois-tu cela ? »

 

« À Marthe qui pleure la mort de son frère Lazare, Jésus dit : Ne t’ai-je pas dit que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? Celui qui croit, voit ; il voit avec une lumière qui illumine tout le parcours de la route, parce qu’elle nous vient du Christ ressuscité, étoile du matin qui ne se couche pas » (Pape François, Lumen Fidei, 1).