Extraits du Message du Pape François pour la 29ème Journée Mondiale du Malade
« L’expérience de la maladie nous fait sentir notre vulnérabilité et, en même temps, le besoin de l’autre. Quand nous sommes malades, en effet, l’incertitude, la crainte, et parfois même le désarroi, envahissent notre esprit et notre cœur ; nous nous trouvons dans une situation d’impuissance car notre santé ne dépend pas de nos capacités. La maladie impose une demande de sens qui, dans la foi, s’adresse à Dieu ; une demande qui cherche une nouvelle signification et une nouvelle direction à notre existence et qui, parfois, peut ne pas trouver tout de suite une réponse. La famille et les amis eux-mêmes ne sont pas toujours en mesure de nous aider dans cette quête laborieuse. La proximité est alors un baume précieux qui apporte soutient et consolation à ceux qui souffrent dans la maladie. En tant que chrétiens, nous vivons la proximité comme expression de l’amour de Jésus-Christ, le bon Samaritain qui, avec compassion, s’est fait le prochain de chaque être humain, blessé par le péché. Unis à lui par l’action de l’Esprit Saint, nous sommes appelés à être miséricordieux comme le Père, et à aimer en particulier nos frères malades, faibles et souffrants (cf. Jn 13, 34-35). Je désire rappeler l’importance de la solidarité fraternelle qui s’exprime concrètement dans le fait d’avoir soin des membres fragiles de nos familles, de notre communauté, de notre société. Le service vise toujours le visage du frère, il touche sa chair, il sent sa proximité et même dans certains cas “souffre” avec lui. Cette relation avec la personne malade trouve une source inépuisable de motivation et de force dans la charité du Christ. En effet, du mystère de la mort et de la résurrection du Christ jaillit cet amour qui est en mesure de donner un sens plénier tant à la condition du patient qu’à celle de ceux qui prennent soin de lui. L’Évangile l’atteste en montrant que les guérisons accomplies par Jésus sont toujours le fruit d’une relation interpersonnelle où, au don de Dieu offert par Jésus, correspond la foi de celui qui l’accueille : “Ta foi t’a sauvé”. Chers frères et sœurs, le commandement de l’amour que Jésus a laissé à ses disciples se réalise concrètement dans la relation avec les malades. Une société est d’autant plus humaine qu’elle prend soin de ses membres fragiles et souffrants et qu’elle sait le faire avec une efficacité animée d’un amour fraternel. Tendons vers cet objectif et faisons en sorte que personne ne reste seul, que personne ne se sente exclu ni abandonné. Je confie toutes les personnes malades, les agents de santé et ceux qui se dévouent auprès de ceux qui souffrent, à Marie, Mère de miséricorde et Santé des malades. De la Grotte de Lourdes, qu’elle soutienne notre foi et notre espérance, et qu’elle nous aide à prendre soin les uns des autres avec un amour fraternel. Sur tous et chacun, je donne de tout cœur ma Bénédiction. » Pape François |