Le mois de juin – traditionnellement consacré au Sacré-Cœur, est aussi le mois des « premières » communions, de la profession de foi, de nombreux baptêmes et mariages, bref un mois au cours duquel les sacrements sont largement dispensés. Tout sacrement est un « signe efficace du salut », c’est-à-dire un moyen privilégié par lequel le Seigneur nous dispense sa grâce, ou encore : se communique à nous dans l’Esprit de Pentecôte, cet Esprit dans lequel nous serons tous renouvelés lors du grand rassemblement diocésain (des 3 et 4 juin au Zénith de Montpellier). Mettons tout notre cœur à rendre grâce à Dieu pour les 450 confirmands et pour l’ordination des trois diacres et trois prêtres, dont le Seigneur fait don à notre Église ! Après des années de disette, puissent-ils être les prémices du renouveau que nous espérons ardemment.
C’est par et dans les sacrements que Dieu renouvelle son Alliance, l’approfondit, la spécifie selon notre vocation propre et l’étape de la vie à laquelle nous sommes parvenus. Hélas de nos jours, la demande d’un sacrement se réduit trop souvent à la demande d’une bénédiction sur une réalité naturelle que l’on désire mettre « sous la protection de Dieu ». Or l’Alliance nouvelle et éternelle que le Seigneur a scellée avec nous est infiniment plus qu’une bénédiction : il s’agit d’un engagement réciproque dont Dieu a l’initiative : il s’engage à nous partager sa propre vie, afin que nous devenions « participants de la nature divine » (2 P 1,4) ; et nous nous engageons à demeurer fidèles à sa Parole, dans la force de l’Esprit qui nous est donné par le sacrement.
Autrement dit, l’Alliance sacramentelle nous unit à Dieu par les liens d’un amour réciproque qui se veut irrévocable et nous engage tout entier. Telle est notre foi, la foi de l’Église dans laquelle les sacrements sont conférés. C’est pourquoi il est important de prier pour ceux qui demandent et reçoivent un sacrement au sein de notre communauté paroissiale et de notre Église diocésaine, afin qu’à la lumière de l’Esprit Saint ils prennent conscience de la grandeur du don qui leur est fait, et qu’ils y répondent généreusement par une authentique conversion.