Et Dieu inventa les vacances…
Dans notre réflexion sur le premier thème du synode, nous avions découvert comment Dieu parfait son œuvre, …en se reposant le septième jour (Gn 2, 2-3) ! Honorer le repos dominical est donc un impératif pour nous qui sommes créés « à son image et à sa ressemblance » (Gn 1,26). Lorsqu’on en a la possibilité, il est bon de prendre également un petit « supplément » de repos durant le temps dit « de vacances ». Pour nous chrétiens, ce temps devrait être comme un dimanche prolongé, et devrait donc avoir la même finalité : passer du « faire » (transformation de la matière) à l’« agir » (domaine relationnel), c’est-à-dire : arrêter l’activité productrice, pour approfondir notre relation à Dieu et raffermir les liens familiaux et fraternels. Sans oublier de prendre le temps de contempler la création, d’admirer sa beauté, de nous émerveiller devant la présence et la grandeur du Créateur ; de nous élever jusqu’à Lui dans un élan d’action de grâce et de louange spontanées. Soyons aussi des pèlerins de culture et de foi : sachons redécouvrir nos racines chrétiennes dans notre admirable patrimoine religieux.
Nous souvenant que « l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de tout ce qui vient de la bouche du Seigneur » (Dt 8,3), nous devrions consacrer du temps, chaque jour de vacances, à l’écoute de la Parole, pour la savourer, nous y ajuster, et cultiver ainsi l’amitié avec Dieu. Et pourquoi ne pas faire culminer ces journées dans la célébration de l’Eucharistie, vécue si possible en famille ? N’est-ce pas ainsi que nous répondrons à l’invitation de Notre-Seigneur : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme » (Mt 11, 28-29). Nous avons compris que le menouha, le repos que Jésus nous offre, désigne la communion avec lui dans l’Esprit d’amour.
Que désirer de plus ?
« Vierge Marie, enseigne-nous le secret du silence qui devient louange,
du recueillement qui dispose à la méditation,
de l’amour pour la nature qui fleurit en action de grâce à Dieu.
Aide-nous à accueillir dans le cœur la lumière de la Vérité
Et à la pratiquer dans la liberté et dans l’Amour » (Benoît XVI).