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Chers amis,

Dans son message pour le carême 2014, le pape François nous invite à nous poser la

question : « Que signifie pour nous une vie pauvre, au sens évangélique du terme ? ». Pour nous aider à faire cet examen de conscience, le Saint Père nous propose de méditer le verset : « Vous connaissez la générosité de notre Seigneur Jésus Christ : lui qui est riche, il est devenu pauvre à cause de vous, pour que vous deveniez riches par sa pauvreté » (2 Co 8,9). Or « la pauvreté du Christ qui nous enrichit, c’est le fait qu’il ait pris chair, qu’il ait assumé nos faiblesses, nos péchés, en nous communiquant la miséricorde infinie de Dieu ». Dès lors, « à l’exemple de notre Maître, nous les chrétiens, nous sommes appelés à regarder la misère de nos frères, à la toucher, à la prendre sur nous et à œuvrer concrètement pour la soulager ».

La misère est « la pauvreté sans confiance, sans solidarité, sans espérance ». Le Saint Père en distingue trois types :

1- La misère matérielle est celle qui frappe tous ceux qui vivent dans une situation contraire à la dignité de la personne humaine.

2- La misère morale  consiste à se rendre esclave du vice et du péché. Cette forme de misère se rattache toujours à :

3- La misère spirituelle qui nous frappe, lorsque nous nous éloignons de Dieu et refusons son amour. Il n’y a qu’une seule vraie misère, c’est celle de ne pas vivre en enfants de Dieu et en frères du Christ. L’Évangile est l’antidote véritable contre la misère spirituelle.

« Le Carême est un temps propice pour se dépouiller ; et il serait bon de nous demander de quoi nous pouvons nous priver, afin d’aider et d’enrichir les autres. N’oublions pas que la vraie pauvreté fait mal : un dépouillement sans cette dimension pénitentielle ne vaudrait pas grand-chose. Je me méfie de l’aumône qui ne coûte rien et qui ne fait pas mal. » Aumône matérielle, mais aussi l’aumône de notre temps, de notre disponibilité, de notre écoute, de notre sourire… Et si nous prenions comme résolution de carême, de moins nous préoccuper de nous-mêmes, pour demeurer disponible aux besoins de ceux qui nous entourent, qui que ce soit, et quoi qu’il nous en coûte ?

Nous aurons l’occasion d’approfondir ce thème au cours de nos quatre rencontres de carême centrées sur l’exhortation apostolique de notre Pape : Evangelii gaudium, qui se tiendront les vendredis 7, 14, 21 et 28 mars, de 18H à 20H, en la salle …de Puimisson.

Père Joseph-Marie

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