Quel feu ?, un feu de joie ?, un feu qui réchauffe ?, un feu intérieur qui éclaire nos obscurités ?, un feu qui embrase nos vies ?, son crépitement est-il perceptible au-delà de notre sphère intime ? Ses flammèches rejaillissent-elles sur nos proches, nos relations, ceux qui seraient réconfortés par leur douce chaleur ?
De quel bois alimentons-nous ce feu intérieur ? Ce feu qui réchauffe notre cœur engourdi, durant ces jours et ces nuits (froides !) au désert de notre Carême ? Voici venu le temps de la réflexion, de la prière, du réajustement à la volonté du Seigneur.
Laisserons-nous Son Esprit attiser les braises de notre foi pour être des artisans efficaces de charité et des témoins infatigables de Sa Présence ? Comme au cœur du Buisson Ardent – qui brûle mais ne se consume pas (Ex 3, 2-3)-, Dieu nous dit Sa Présence, Sa proximité dans la vie des hommes. Jésus ne cache pas que « c’est un feu que je suis venu apporter sur la terre et comme je voudrais qu’il soit allumé » (Lc 12, 49), un feu qui va embraser la terre, apporter la Bonne Nouvelle du Salut.
Serons-nous la petite flamme « Espérance » qui entraîne tout, qui voit ce qui sera dans le temps et pour l’éternité ? (Charles Péguy) et que nous apporterons au grand feu allumé à la veillée pascale ?
Que notre Carême ne revête pas la grisaille d’un quotidien ordinaire, recouvert des cendres refroidies de nos égoïsmes, notre orgueil, nos méchancetés. Laissons jaillir la flamme vive et joyeuse de notre amour pour Dieu, à vivre chaque jour avec nos frères.
« Vois nos petites flammes, Seigneur !
Elles dansent la musique de notre
espérance en Toi, notre Vainqueur de la Nuit !
Elles Chantent le chant de notre confiance
en Toi, notre Seigneur de la Vie ! » ( Charles Singer ).