« Le dialogue est un moyen d’exercer la mission apostolique ; c’est un art de communication spirituelle. Ses caractères sont les suivants :

– La clarté avant tout, le dialogue suppose et exige qu’on se comprenne. Cette exigence initiale suffit aussi à éveiller notre zèle apostolique pour revoir toutes les formes de notre langage : est-il compréhensible, est-il populaire, est-il choisi ?
– Un autre caractère est la douceur : le dialogue n’est pas orgueilleux ; il n’est pas piquant ; il n’est pas offensant. Son autorité lui vient de l’intérieur, de la vérité qu’il expose, de la charité qu’il répand, de l’exemple qu’il propose ; il n’est pas commandement et ne procède pas de façon impérieuse. Il est pacifique et évite les manières violentes.
– La confiance : tant dans la vertu de sa propre parole que dans la capacité d’accueil de l’interlocuteur.
– La prudence pédagogique enfin, qui tient grand compte des conditions psychologiques et morales de l’auditeur. Elle cherche à connaitre la sensibilité de l’autre et à se modifier soi-même, à changer sa présentation pour ne pas lui être déplaisant et incompréhensible. »

Paul VI, Ecclesiam suam, 83.