« Mars qui rit, malgré les averses
prépare en secret le printemps » ( Théophile Gautier )
Il me revient en mémoire, comme chaque année, ces vers appris, il y a bien longtemps, et qui me donnent cette impression diffuse de renouveau, d’optimisme… comme si, à l’image de la nature, quelque chose en moi s’était endormie pendant les mois d’hiver.
« Tandis qu’à leurs œuvres perverses
Les hommes courent haletants,
Mars qui rit, malgré les averses,
Prépare en secret le printemps. »
Il n’est pas étonnant, me semble-t-il que l’année liturgique scinde notre parcours de foi, au rythme des saisons ; je n’oserais pas parler « d’hibernation », mais le temps de Carême est bien une opportunité pour donner du temps au temps, poser notre fardeau, nous questionner, nous ouvrir aux autres, voir combien nous sommes en-deçà de l’attente du Père et … secouer nos « endormissements ».
C’est l’occasion de faire refleurir notre désert, en nous mettant à l’écoute du Père, Le prier et Lui demander de nous aider à débroussailler notre cœur, de le fertiliser et en faire une bonne terre, comme le dit Jésus dans la parabole du semeur.
« Voici que je fais une chose nouvelle, elle germe déjà, ne la voyez-vous pas ? Oui, je fais passer un chemin dans le désert » ( Is 43-19 ).
Notre Dieu nous montre le chemin pour créer du nouveau en nous ! Nous n’avons qu’à être disponibles, confiants.
Que la porte, généralement entrouverte de notre cœur, s’ouvre en grand pour Te recevoir Seigneur !
Que Ta lumière fasse briller toutes les merveilles que Tu y déposes pour notre bonheur !
Que notre joie soit Ta joie pour chanter La vie qui sort du tombeau !
Voici le printemps de Dieu ! Alléluia !