Sans le Saint-Esprit nous sommes comme une pierre du chemin. Prenez dans une main une éponge imbibée d’eau, et dans l’autre un petit caillou ; pressez-les également. Il ne sortira rien du caillou, et de l’éponge vous ferez sortir de l’eau en abondance.
L’éponge, c’est l’âme remplie du Saint Esprit, et le caillou, c’est le cœur froid et dur où le Saint-Esprit n’habite pas.
Une âme qui possède le Saint-Esprit goûte une saveur dans la prière, qui fait qu’elle trouve toujours le temps trop court ; elle ne perd jamais la sainte présence de Dieu.
Le bon Dieu en nous envoyant le Saint-Esprit, a fait à notre égard comme un grand roi qui chargerait son ministre de conduire un de ses sujets, disant : « vous accompagnerez cet homme sain et sauf ». Que c’est beau, mes enfants, d’être accompagné par le Saint-Esprit ! C’est un bon guide que celui-là. Et dire qu’il y en a qui ne veulent pas le suivre.
Le Saint-Esprit est comme un homme qui aurait une voiture avec un bon cheval, et qui voudrait nous mener à Paris. Nous n’aurions qu’à dire oui, et monter dedans. C’est vraiment une belle affaire que de dire oui ! Le Saint-Esprit veut nous mener au ciel : nous n’avons qu’à dire oui, et à nous laisser conduire.
Jean-Marie Vianney, curé d’Ars