Après l’ouverture de la Porte Sainte, nous voici sur le seuil du porche du Carême ! Allons-nous faire demi-tour ? Allons-nous traîner les pieds une fois franchi le pas ? Ou alors, sommes-nous prêts à bousculer nos habitudes pour cheminer 40 jours dans le désert de nos vies ? Avons-nous perdu de vue l’étoile qui a guidé les bergers et les mages vers l’Enfant de la Crèche, chercheurs d’un « Plus grand que soi », donnant sens à toute vie ?
Un chemin qu’a dû emprunté « ce Fils » – parti au loin avec son héritage – pour revenir vers Celui qui est TOUT : Ce Père qui est là, planté au seuil des rives du chagrin, au seuil de l’attente, orphelin de son fils, dévasté d’une aussi longue attente et qui reprend pied, lui aussi, quand Il retrouve son fils… (Commentaire du tableau de Rembrandt « le Fils prodigue » par le Père Baudiquey ) – pas de long discours ; tout est dans l’attitude du Père : le pardon est donné sans préalable. Tout est, aussi, dans le retournement du cœur du Fils. Cela suffit à produire un miracle -. Rembrandt a su rendre visible la miséricorde du Père qui ruisselle sur le Fils…Ce Fils qui est en train de « re-naître »… car « mon Fils était mort et il est revenu à la vie » nous dit la parabole.
Alors, si nous tendons l’oreille, entendons-nous la voix qui nous appelle :
« Revenez à moi de tout votre cœur » ? Sommes-nous ces fils partis au loin pour trouver un bonheur superficiel et éphémère, oubliant Celui qui nous attend avec tant d’amour et de patience ?.
« Car voici le temps favorable que Dieu nous donne pour revenir à Lui ».
Saurons-nous transformer notre cœur de pierre en un cœur de chair, pour laisser la place à Celui qui est tendresse et pitié ? En ce début de l’année de la miséricorde, ne décevons pas notre Dieu !